Parité : les femmes émergent au sommet des grandes entreprises
La Féminisation des Grandes Entreprises : Une Progression Inégalée
La féminisation des équipes dirigeantes continue de progresser au sein des entreprises du SBF120, selon la deuxième édition de l’étude "Mixité au sommet" réalisée par Heidrick & Struggles. Voici les points clés à retenir de cette analyse.
Une Avancée Vers les Quotas de Parité
Actuellement, 31 % des entreprises du SBF120 comptent au moins 30 % de femmes dans leurs comités exécutifs (Comex), se conformant ainsi aux exigences de la loi Rixain pour 2027. Cette proportion a augmenté de 13 points depuis 2020. Parmi les entreprises exemplaires figurent Nexity, ADP, L’Oréal et Saint-Gobain. Les secteurs des services financiers et des biens de consommation sont en tête, tandis que l’industrie reste à la traîne.
Le Recrutement Externe Préféré à la Mobilité Interne
Malgré les progrès, 78 femmes dirigeantes supplémentaires sont nécessaires pour atteindre le quota de 30 % d'ici cinq ans, dont 33 au sein du CAC40. Les entreprises du SBF120 favorisent le recrutement externe (36 %) pour les postes de direction, contre 29 % pour les hommes, ce qui souligne la difficulté d’établir des parcours internes de promotion pour les femmes.
Un Profil Type de la Femme Dirigeante
Les femmes dirigeantes du SBF120 ont en moyenne 51 ans, contre 55 ans pour leurs homologues masculins. Elles occupent majoritairement des postes fonctionnels : marketing (54 %), juridique (51 %) et ressources humaines (50 %). Les fonctions opérationnelles restent dominées par les hommes (86 %), créant un risque de segmentation des Comex entre gestion des affaires et fonctions support.
Une Croissance du Leadership Féminin
En 2022, 14 entreprises du SBF120 sont dirigées par des femmes, contre 10 en 2020. Cette dynamique devrait s’accélérer avec des nominations récentes comme Chrystel Heydemann chez Orange, Estelle Brachlianoff chez Veolia, et Sabrina Soussan chez Suez. Fait intéressant, les entreprises dirigées par des femmes tendent à avoir des Comex plus féminisés, 57 % d’entre elles ayant déjà atteint le seuil des 30 % de femmes.
Conclusion
La féminisation des grandes entreprises progresse, mais des défis persistent pour assurer une représentation équilibrée dans toutes les sphères de la gouvernance. Promouvoir des carrières internes féminines et réduire la ségrégation des rôles sont des leviers essentiels pour une parité réelle et durable.
